Les structures mystérieuses que l'on découvre dans les cycles Waldlicht (Lumière de forêt) et Meeresleuchten(Lueur marine) ne proviennent pas d'une source de lumière artificielle, mais sont les traces de la lumière 'vivante' que Tim Otto Roth a capturée sur diapositive. Pour Meeresleuchten, les points lumineux sont issus d'une culture cellulaire de l'algue Pyrocystis elegans qui, avec d'autres organismes marins bioluminescents, est à l'origine de la mythique lueur des profondeurs : dans l'obscurité absolue, Tim Otto Roth dépose ces organismes unicellulaires sur un film couleur photosensible. Cette situation stressante, provoquée dans la mer par exemple par une hélice de bateau, est le déclencheur de la lueur bleue qui se transmet directement à la pellicule sous forme d'impression lumineuse. Dans le cas de Waldlicht, la lumière aux effets quasi psychédéliques provient d'un organisme qui n'est ni animal ni plante et dont les tissus invisibles traversent la Forêt-Noire. Ce sont des éléments du mycélium de certaines espèces de champignons bioluminescents qui, sans doute en raison de divers processus dans leur métabolisme, produisent en permanence une lumière 'froide'.